L’essor du commerce social transforme les achats en ligne, les services de réseautage comme Instagram, TikTok et Facebook offrant aux utilisateurs une solution de commerce électronique rapide, personnalisée et rationalisée. En effet, selon les projections, le marché mondial du commerce social devrait atteindre 3 370 milliards de dollars d’ici 2028, contre 585 milliards en 2021.
L’époque où les médias sociaux n’étaient qu’un simple outil de promotion des produits est révolue. Désormais, les marques l’utilisent également pour vendre leurs biens et services : c’est le commerce social.
Toutefois, cette façon de faire des affaires n’est pas sans poser de problèmes, notamment la fraude numérique et les inquiétudes des consommateurs concernant la confidentialité des données. Pour lutter contre ces problèmes, l’open banking entre en jeu, améliorant la sécurité du commerce social et l’expérience globale du client (CX).
Qu’est-ce que le commerce social ?
Stratégie de marketing et de vente sur laquelle les marques de commerce électronique et en ligne capitalisent de plus en plus, le commerce social consiste à acheter et à vendre des biens et des services directement sur un canal de médias sociaux. Qu’il s’agisse de Snapchat, Pinterest ou YouTube, toute l’expérience – de la recherche à la caisse – se déroule sur la plateforme sociale.
Le commerce social est une activité interactive qui supprime les frictions dans le parcours du client, accélère le processus de transaction et offre un moyen facile de recueillir des commentaires. Et, compte tenu de la richesse des données mises à disposition par les médias sociaux, les entreprises peuvent cibler leur publicité sur leur public privilégié.
En outre, le commerce social fait passer le pouvoir des détaillants aux personnes. Les consommateurs achètent des produits en fonction des recommandations et de l’inspiration de personnes en qui ils ont confiance, qu’il s’agisse d’amis, de membres de la famille ou d’influenceurs authentiques.
L’essor du commerce social
En intégrant les achats en ligne dans le tissu de la vie quotidienne et en cultivant un sentiment de communauté et de connexion, le commerce social révolutionne le secteur du commerce de détail et connaît une croissance rapide. Les recherches menées par Linnworks vont dans ce sens et révèlent que, 71 % des personnes préfèrent effectuer un achat sur une plateforme sociale plutôt que d’être redirigées vers un site de vente au détail.
En tant que principaux utilisateurs des médias sociaux, les jeunes consommateurs, tels que les milléniaux et les membres de la génération Z, natifs du numérique, mènent la charge. Accenture prévoit que ces groupes représenteront 62 % des dépenses liées au commerce social d’ici 2025 ; l’entreprise s’attend également à ce que le marché mondial croisse trois fois plus vite que le commerce électronique traditionnel, pour atteindre 1 200 milliards de dollars la même année.
Et si l’on considère le marché chinois – plus avancé que les pays occidentaux en termes de commerce social – la croissance est déjà montée en flèche. Par exemple, en décembre 2020, 71 % des consommateurs chinois ont déclaré qu’ils étaient susceptibles de faire des achats sur les réseaux sociaux.
Les risques du commerce social
Malgré sa popularité, le commerce social comporte aussi des risques. Les clients s’inquiètent souvent de la protection de leurs informations personnelles. Selon une enquête menée par Malwarebytes, jusqu’à 95 % des personnes n’ont pas confiance dans les réseaux sociaux, notamment dans leur capacité à sécuriser leurs données.
La fraude par prise de contrôle de compte (ATO), par laquelle des cybercriminels accèdent à un compte en ligne légitime et l’utilisent pour retirer de l’argent, faire des achats ou extraire des données sensibles qu’ils peuvent ensuite vendre ou utiliser pour accéder à d’autres comptes, suscite également des inquiétudes.
En outre, l’authenticité des articles vendus sur les canaux sociaux est incertaine. En effet, le Groupe anti-contrefaçon (ACG) a estimé que 31 % des acheteurs ont acheté involontairement des produits contrefaits en ligne en 2019, 23 % de ces marchandises ayant été achetées via les réseaux sociaux.
La fraude a également un impact sur les entreprises, les commerçants consacrant entre 3 % et 5 % de leurs revenus à la lutte contre ce phénomène.
Il est clair que pour que le commerce social continue et maintienne son succès, des solutions efficaces doivent être trouvées et mises en œuvre pour résoudre ces problèmes.
Renforcer la sécurité des paiements grâce à l’open banking
L’open banking offre un moyen robuste, sûr et pratique de s’attaquer aux risques liés au commerce social. Par exemple, les spécifications API prennent en charge les services d’initiation de paiement (PIS), permettant aux détaillants du commerce social d’intégrer assez facilement les paiements bancaires ouverts dans le parcours du client.
De leur côté, les acheteurs paient les entreprises directement à partir de leur compte, en utilisant les procédures de sécurité et de vérification rigoureuses de leur banque. Ainsi, les consommateurs ne partagent pas d’informations sensibles sur les médias sociaux ; de même, les banques ne stockent pas de données avec le site social ou le commerçant.
De plus, le processus de vérification rigoureux protège les entreprises contre la fraude par carte non présentée, préservant ainsi leur réputation tout en réduisant les investissements dans des solutions préventives.
Open banking : Avantages supplémentaires
Outre le renforcement de la sécurité des paiements, l’open banking peut également améliorer le CX en offrant une expérience plus personnalisée et axée sur les données, qui comprend les besoins individuels et maintient l’engagement des utilisateurs à chaque point de contact. Cela favorise à son tour la fidélisation des clients.
En utilisant l’open banking pour accéder aux informations du compte d’une personne via les API de sa banque, les entreprises de commerce social peuvent proposer des méthodes de paiement personnalisées. Par exemple, les gens peuvent payer immédiatement via l’infrastructure de paiements instantanés de l’Open Banking, ce qui accroît la commodité tout en réduisant les risques. De même, les détaillants peuvent intégrer les données des comptes bancaires et les afficher à la caisse, afin de montrer aux acheteurs leur solde et l’historique de leurs transactions.
En outre, les rétrofacturations sont éliminées (l’open banking ne les prend pas en charge), ce qui ouvre la voie à des relations directes entre les fournisseurs de services de paiement et les commerçants, ainsi qu’à un règlement plus efficace des litiges pour les consommateurs.
Plus de 50 pays sont bien engagés sur la voie de l’ouverture bancaire. En termes de commerce social, Alibaba et l’application de paiement Alipay tirent parti de l’open banking en Chine. En Occident, l’ouverture des services bancaires est une priorité de plus en plus importante pour les banques et les organismes de services financiers – il est temps que les entreprises de commerce social s’y mettent aussi.
Commerce social : Exploiter la puissance de l’open banking
En 2022, le nombre mondial d’utilisateurs de réseaux sociaux devrait atteindre 3,96 milliards, les personnes passant en moyenne 144 minutes par jour à utiliser des services de réseautage. Dans ce contexte, le commerce social connaît une croissance rapide, avec l’émergence ces dernières années de boutiques Instagram, Facebook et le partenariat de TikTok avec Shopify.
Le commerce social est une source de revenus à explorer pour les marques, mais il n’est pas sans risque, la fraude numérique étant un problème pressant. La banque ouverte, qui offre un moyen transparent et sécurisé de traiter les paiements tout en facilitant une expérience plus personnalisée, interactive et rationalisée pour les clients, relève ce défi.